le jeudi 11 avril 2024
Depuis septembre 2023, le MAS (Museum aan de stroom) met en lumière cette importante période de l’histoire de la ville. Anvers a été particulièrement touchée par la guerre. La terreur nazie, la persécution des Juifs et la violence militaire ont tué 25 000 habitants de la ville.
À partir du 18 mai 1940, le drapeau nazi allemand est accroché à la cathédrale d’Anvers. La dictature nazie divise les habitants de la ville et entraîne la persécution massive des Juifs et des dissidents. Le port étant une cible militaire stratégique, il y avait une menace militaire permanente. Les bombardements ont fait de nombreuses victimes. La ville s’est brisée sous la guerre et les persécutions.
Comment cela a-t-il pu arriver ? Qu’est-ce que cela signifiait de vivre dans la société nazie d’Anvers ? Que se passe-t-il lorsque des valeurs fondamentales telles que la liberté et l’égalité disparaissent ? Qui en est la principale victime et qui ne l’est pas du tout ? Quel rôle jouent les autorités locales et la police ? Quels choix les habitants de la ville font-ils eux-mêmes : fuir ou rester, coopérer avec l’occupant, attendre et obéir ou résister ? Et que feriez-vous ?
Le Fort de Breendonk est édifié au début du 20e siècle comme élément d’une ceinture de forts défensifs autour d’Anvers et de sa zone portuaire stratégique. Il est bombardé du 1er au 8 octobre 1914 et est le dernier fort autour d’Anvers à capituler. La ville tombe ensuite aux mains des Allemands. Pendant l’entre-deux-guerres, le fort conserve sa fonction de quartier militaire. Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale, le fort est choisi pour abriter le quartier général de l’armée belge et de son État-major. C’est au cours de la Seconde Guerre mondiale que le Fort de Breendonk acquiert sa sinistre réputation. L’occupant allemand y établit un centre de détention et y enferme quelque 3600 personnes d’une vingtaine de nationalités différentes.
Au cours de la première année de l’occupation, environ la moitié des prisonniers sont juifs. En 1942, la plupart d’entre eux quitteront Breendonk pour la caserne Dossin de Malines avant d’être déportés vers les camps de concentration. Le régime qui sévit à Breendonk est extrêmement dur. Dès leur arrivée, les prisonniers sont soumis à des humiliations, battus, contraints à des travaux forcés, mal nourris et torturés. Seule la moitié des prisonniers survivra à la guerre.
Dans l’immédiat après-guerre, des voix s’élèvent pour ériger le site en musée et se voit attribuer le titre de "Mémorial national du Fort de Breendonk".