Fonds Simenon ULiège
le vendredi 15 novembre 2024
L’un est mondialement connu, l’autre est à découvrir. Le Club de l’Histoire nous a emmenés à Liège sur les traces de Georges Simenon et de la peintre Marguerite Radoux.
Georges Simenon a passé ses 19 premières années en Outremeuse avant de « monter » à Paris. C’est bien peu de temps à l’échelle d’une vie de 86 ans. Oui, mais Simenon n’aura de cesse de dire que ce sont les rencontres, les expériences, les émotions accumulées lors de cette période-là qui lui ont fourni l’essentiel de la matière pour ses romans. C’est dire l’importance génétique de Liège dans son oeuvre.
Pendant une promenade d’un peu moins de deux heures, nous sommes partis sur les traces du jeune Simenon. L’église Saint-Pholien - où s’est pendu son camarade de jeunesse - et qui lui a inspiré un de ses romans. Son église paroissiale, son école primaire, ses différents domiciles, chacun porteur d’un tranche de vie. Et bien d’autres traces encore de celui qui deviendrait un immense écrivain. Nous avons déambulé dans ce quartier traditionnellement populaire et folklorique, par ailleurs patrie d’un autre Liégeois célèbre, Tchantchès. C’est d’ailleurs chez sa bien-aimée, prénommée Nanesse, que nous avons déjeuné au restaurant « Amon Nanesse » après avoir franchi le pont qui nous ramènait au centre.
Après le déjeuner, nous avons découvert les oeuvres de l’artiste peintre, Marguerite Radoux, née à Liège à la fin du 19ème siècle. Elle est très connue dans sa ville vers 1910 et est la première femme appelée à faire le portrait d’un président du Sénat, Charles Magnette. Son tableau est toujours accroché aux cimaises de l’une des galeries du parlement belge. Tout au long de sa carrière, elle expose en Belgique et en France. Elle a à son actif beaucoup de portraits, souvent de femmes élégantes, de musiciens, de membres de sa famille et d’amis, dans un style qualifié de postimpressionniste, évoluant vers le fauvisme.
Marguerite Radoux fait partie de ces artistes femmes que l'histoire a oubliées et qui méritent largement d'être redécouvertes. Nous avons eu le plaisir de visiter l’exposition « Marguerite Radoux, ma vie est ma peinture » à la Galerie des Beaux-Arts, au centre de Liège en compagnie de Sophie Wittemans, commissaire de l’exposition, historienne de l’art et conservatrice du Palais de la Nation à Bruxelles.
Tout à côté de l’exposition et à l’ombre de la cathédrale Saint Paul, nous avons pris le goûter chez « Olga le Bistrot « dans l’une des propriétés les plus charmantes de la Ville.