le jeudi 26 septembre 2024

Statues et décolonisation,
un débat impossible ?

Déboulonner, expliquer, remplacer... Pourquoi les statues ont-elles pris une place monumentale dans le combat contre le racisme ?

Que ce soit en Belgique, dans d’autres pays européens ou aux Etats-Unis, l'idée est la même : enlever de l'espace public tout ce qui peut glorifier le colonialisme, l'esclavage ou plus globalement, ceux qui ont revendiqué leur racisme.

Le geste n'est pas nouveau et cela fait plusieurs années que la question de la légitimité des statues de certains "grands hommes", érigées en d’autres temps, se pose. La Belgique a parfois encore du mal à regarder son propre passé en face, au contraire d'autres pays plus avant-gardistes à ce sujet comme l'Allemagne ou les Pays-Bas.

Néanmoins, dans ce processus de réflexion, certaines villes ont déjà pris des décisions, comme la ville d’Anvers qui a retiré une statue de Leopold II pour la placer dans un musée ou la ville de Bruxelles qui a rebaptisé le tunnel Leopold II.

L’histoire ne s’efface pas, elle s’explique.

Et c’est ce qu'a fait faire Christophe Mouzelard, guide-conférencier, historien de l’art et de l’architecture, ancien officier actif de La Défense. Il nous a présenté les différents points de vue et l'état actuel de la réflexion sur ces monuments du souvenir devenus, pour beaucoup, des monuments de la discorde. Il nous a expliqué quelles solutions et pistes peuvent être envisagées pour répondre aux critiques émises à l'égard du message, parfois violent ou raciste et souvent stéréotypé véhiculé par ces statues.

Christophe Mouzelard nous avait déjà réservé deux conférences aussi étonnantes que passionnantes sur les mythes, fausses croyances et oublis de la première guerre mondiale. Cette nouvelle conférence s'est avérée tout aussi interpellante.