Les vendredis 25/02, 18/03, 29/04, 10 & 24/06 2022
En 2022, Marcelline Bosquillon nous emmènait à nouveau à la découverte de grandes œuvre s du répertoire de la musique classique. Au départ d’une œuvre que nous avons également découverte par l’écoute, nous sommes allés à la rencontre de son compositeur, l'avons située dans son contexte et en avons dégagé l’essence.
Dès ses premières notes, l’adagietto de la 5ème symphonie de Gustav Mahler nous transporte, presque inexorablement à Venise, tant il est désormais associé au film de Luchino Visconti, Mort à Venise. Composée en 1901-1902, cette œuvre est cependant liée à la vie personnelle du compositeur qui vit alors de graves problèmes de santé. Commençant avec une marche funèbre, la symphonie se termine dans un climax victorieux qui symbolise la victoire face à la mort. Où il est aussi question de Vienne, d’une certaine Alma Schindler et de Freud...
S’il est le maître incontesté et incontestable du lied, Schubert est aussi l’auteur de quelques-unes des pages les plus belles et les plus poignantes de la musique de chambre.
Parmi celles-ci, le quintette « pour deux violoncelles » qu’il compose deux mois avant sa mort.
Compositeur méconnu, énigmatique, profondément marqué par Beethoven, Schubert, ce « voyageur immobile » a laissé une ouvre prolifique, dense, riche d’inventions sonores et d’émotions.
Considérée de nos jours comme l’une des « plus profondes et parfaites œuvre s » de Bach, la Passion selon Saint-Jean (la plus ancienne des Passions composées par Bach) est tombée dans l’oubli pendant plus de cent ans. Créée le vendredi saint 1724 à Leipzig, dont Bach était depuis peu le nouveau cantor, l’œuvre ne sera plus jouée jusqu’à ce que le jeune compositeur Félix Mendelssohn la ramène à la vie et à la scène en 1833. Au départ de cette œuvre lyrique et intime, un épisode de l’évangile de saint Jean. L’arrestation, le procès, la crucifixion et la mise au tombeau de Jésus, célébré par les chrétiens.
De vieux sages observent la danse à la mort d’une jeune fille, qu’ils sacrifient pour plaire au dieu du printemps. Voilà l’idée de départ de Stravinsky pour un des ballets les plus importants et novateurs du XXème siècle. Il est créé en mai 1913 par les Ballets Russes au Théâtre des Champs-Elysées à Paris avec e.a. le grand danseur et chorégraphe Vaclav Nijinsky. La présentation au public a lieu dans un chahut indescriptible, qui lui vaudra la qualification de « massacre » du printemps. Et pourtant, l’œuvre a depuis été reprise de nombreuses fois par les plus grands noms de la danse contemporaine : Maurice Béjart, Pina Bausch, Angelin Preljocaj et enfin Sasha Waltz, lors de la fête qui s’est tenue en 2013 dans le même Théâtre des Champs-Elysées, pour célébrer le centenaire du ballet.
C’est lors d’un séjour à Paris en 1851-1852, que Giuseppe Verdi, grand compositeur romantique italien, assiste à la représentation de La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils. Séduit par la thématique qu’il juge très contemporaine, il aurait entrepris illico presto la composition d’un opéra destiné à La Fenice de Venise. La première de l’opéra, intitulé La Traviata (La Dévoyée), sera l’un des « fours les plus noirs de l’histoire de l’opéra ». Son caractère intimiste déroute le public et la distribution est défaillante. Elle sera cependant reconnue à sa juste valeur dès les représentations suivantes avant de devenir l’un des opéras les plus joués au monde.