le vendredi 9 août 2024
Une journée d’été à Mons entre Art Nouveau, idées novatrices et l’immense Rodin.
Deux lieux qui témoignent d’une histoire et de valeurs communes, celle de deux collectionneurs d’idées, Paul Otlet, créateur du Mundaneum avec Henri La Fontaine, et de Léon Losseau, avocat montois.
1895, le monde se met en route... À l'origine de ce projet, la conviction profonde que la paix dans le monde est possible grâce au classement et au partage des connaissances. Pendant des décennies, le Mundaneum, a abrité et incarné les rêves de visionnaires qui ont consacré leur vie entière au savoir, aux sciences de l’information et de la documentation, jusqu’à imaginer un vrai moteur de recherche bien avant Internet.
Pousser les portes de cette maison, c'est d'abord faire connaissance avec un bien curieux personnage. C’est à l’aube du XXe siècle que Léon Losseau transforme la maison paternelle en chef-d’oeuvre de l’Art nouveau en faisant appel aux plus grands architectes et artisans de son temps. Soucieux d'être à l'avant-garde, il veille à y introduire tous les attributs de la modernité de l'époque. Il fut d'ailleurs le premier Montois à disposer d’un chauffage central, d’un ascenseur et de l’éclairage électrique !
Elle proposait une relecture du cheminement artistique du sculpteur. Mais pourquoi Rodin à Mons ? Il a séjourné́ pendant six ans en Belgique, à partir de 1871, à une époque clef de sa vie. L’Âge d’Airain en est l’emblème, ainsi que le Penseur, deux oeuvres présentes dans l’exposition. Elle présentait près de deux cents sculptures parmi les plus célèbres de Rodin, des dessins, gravures et peintures. Elle révèlait ses sources d’inspiration telles que Michel-Ange, Vésale ou encore Rubens.
L’exposition s’ouvrait aussi à la sculpture contemporaine. L’une des importantes artistes belges actuelles, Berlinde de Bruyckere, nous a livré son regard sur Rodin.